Il faudrait aussi s’interroger sur les causes de cette dégradation. Deux exemples, loin d’être exhaustifs:
 – l’évolution des missions, traduite par celle des mots pour désigner les agents. Des gardiens de la paix aux forces de l’ordre, ce n’est plus tout à fait la même chose. Je te conseille sur le sujet cet article de Benedicte Desforges : http://www.rue89.com/2010/06/0… (il me semble qu’une version plus longue existe sur son blog);
 – l’évaluation de l’action policière d’un point de vue uniquement comptable, la fameuse politique du chiffre. Une patrouille peut faire le tour du quartier en faisant juste acte de présence. Cela suffira sans doute à éviter les actes délictuels, mais n’aura pas de répercutions chiffrées directes. Ils peuvent aussi verbaliser les vendeurs à la sauvette, les fumeurs de shit et faire quelques contrôles sur les gens présentant des « signes objectifs d’extraterritorialité » pour essayer de trouver des sans-papiers. Ça sera très bon pour leurs stats (nombreuses affaires, taux d’élucidation de 100%) mais désastreux en terme d’image;

Sur le fond, le point à creuser est à mon avis de savoir si dans les faits, la police est au service du peuple ou d’intérêts personnels / privés (ceux des politiciens qui l’instrumentalise pour élément électoral, ou ceux plus généralement des classes dirigeantes qui l’utilisent pour réprimer toute contestation de l’organisation actuelle de la société).