Catégorie : USA

  • [Lecture] Inside the CIA’s black site torture room

    Oui ça ne date pas d’aujourd’­hui mais on aurait tort de lais­ser l’in­for­ma­tion sous le tapis à cause de cela. Les faits ne sont connus qu’a­près quelques années, les enquêtes en mettent encore plusieurs autres. La tran­sac­tion judi­ciaire liée à ce passé vient juste d’être soldée.

    À l’heure où on est sur le point d’em­pi­ler encore une loi renforçant l’exé­cu­tif, les pouvoirs de police police et le rensei­gne­ment en France, il n’est pas inutile de rappe­ler de quoi nos démo­cra­ties sont capables. Il est illu­soire de croire que ça n’au­rait pas pu arri­ver en France. Je n’irai même pas jusqu’à affir­mer que nous n’avons rien eu du même style.

    Le repor­tage est long mais bien fait, détaillé, factuel, expli­ca­tif : Inside de CIA’s black site torture room, The Guar­dian. Aujourd’­hui les vrais respon­sables, poli­tiques et donneurs d’ordre, sont toujours chez eux.

    In his pre-trial depo­si­tion, Jessen insis­ted that the inter­ro­ga­tion methods he and Mitchell first propo­sed to defeat this resis­tance inclu­ded no physi­cal pres­sures and were consistent with the Geneva Conven­tions. But by April, Jessen was craf­ting an “Exploi­ta­tion Draft Plan” that inclu­ded holding captives in sound­proof cells in secret faci­li­ties that were beyond the reach of the Red Cross, the press, and US and foreign obser­vers. A few months later, “Jim and I went into a cubicle,” as Jessen recal­led during his depo­si­tion. “He sat down at a type­wri­ter, and toge­ther we wrote out a list” that became the CIA’s enhan­ced inter­ro­ga­tion tech­niques.

    […]

     

    Novem­ber 2002:  Rahman wearing only socks and diaper; super­vi­sor has concern regar­ding hypo­ther­mia

    Rahman subjec­ted to 48 hours of sleep depri­va­tion, rough treat­ment, cold shower and other measures but remai­ned noncom­pliant.

    Subjec­ted to cold condi­tions and mini­mum food and sleep… confu­sed due to dehy­dra­tion and fatigue.

    Cable recom­mends future use of conti­nued envi­ron­men­tal depri­va­tions with inter­ro­ga­tions 18 out of 24 hours daily

    Linguist asks ques­tions about the tempe­ra­ture at which hypo­ther­mia occurs […]

    Novem­ber 20,
    04:00 hrs guard check – Rahman is alive.
    08:00 hrs guard check – Rahman is alive.
    10:00 hrs guard check – Rahman is dead.

     

     

     

     

  • À ceux qui disent que dans les votes D. Trump n’a pas gagné

    Je fatigue des réac­tions scan­da­li­sées sur le fait que la perdante de la prési­den­tielle US ait eu en pratique plus de voix que le gagnant.

    Quand en France un parti qui fait dura­ble­ment 20% des voix n’a que 3 dépu­tés sur 925, étran­ge­ment ça attire moins les foules.

    La compa­rai­son n’est pas dénuée de sens, parce que l’élec­tion améri­caine se rapproche quelque part des nos élec­tions légis­la­tives, séna­to­riales et euro­péennes.

    C’est à dessein que ces élec­tions ne sont pas pure­ment repré­sen­ta­tives des popu­la­tion. On ne cherche pas à repré­sen­ter unique­ment les popu­la­tions, mais aussi les terri­toires. Le para­doxe de Simp­son n’est pas une anoma­lie excep­tion­nelle et scan­da­leuse, il fait partie des objec­tifs assu­més.

    Et à y penser, les USA sont une fédé­ra­tion d’États, et leur président est élu par les repré­sen­tants des diffé­rents États (les grands élec­teurs). Leur futur président a bien obtenu la majo­rité des États (modulo les pondé­ra­tions choi­sies par leur fédé­ra­tion). Présenté comme ça, d’un coup c’est moins éton­nant.

    Les équi­libres terri­toires – popu­la­tions ne sont pas faciles, les deux facettes sont légi­times. Déter­mi­ner un élu unique sur ces bases est forcé­ment complexe et illé­gi­time sur une des deux facettes. Au moins les USA une ont vraie histoire et un vrai fonc­tion­ne­ment en fédé­ra­tion d’États indé­pen­dants donc dire qu’il y a eu une influence due aux terri­toires n’est pas inac­cep­table.

    Nous avons ces mêmes biais mais sans la même excuse. Notre pays est bien plus uni, autant dans son histoire que dans son fonc­tion­ne­ment. Nous élisons de plus des centaines de personnes dans nos assem­blées, donc aurions toute possi­bi­lité d’avoir une vraie repré­sen­ta­tion des terri­toires comme des popu­la­tions… pour peu que nous le voulions.

    Avant de critiquer la paille repré­sen­tant un biais de 2 points de pour­cen­tage chez les autres, regar­dons la poutre chez nous qui est plus de l’ordre de 20 points. On gagnera en crédi­bi­lité et en démo­cra­tie.

  • Repu­bli­cans are so bullish on war that 30% would bomb a fictio­nal coun­try

    “30% of Repu­bli­can primary voters natio­nally say they support bombing Agra­bah.” That would be the fictio­nal coun­try in Alad­din.

    The Guar­dian

    Faire la guerre, élimi­ner l’étran­ger. Aujourd’­hui la moindre conso­nance arabe suffit. Ne rica­nons pas : je doute que le résul­tat aurait été très diffé­rent en France. Il faut dire qu’on en est au point où certains appellent la police en voyant un tiers écrire arabe dans un café.

    L’ar­ticle par des répu­bli­cains (US) parce qu’on est en période élec­to­rale, mais les démo­crates ont aussi répondu oui à 19%, soit presque un sur cinq. Un sur cinq, pour la guerre, à un pays qu’il ne connaissent pas, juste sur la conso­nance.

    Ce n’est même plus de la xéno­pho­bie ou du racisme, là c’est de la folie.

  • Texas ‘good guy with a gun’ shoots carja­cking victim in head — then runs away

    Police offi­cials say that two men jumped the owner of a Chevro­let pickup truck and abscon­ded with his vehicle.

    As the men strug­gled with the car-owner, a passerby produ­ced a gun and fired multiple shots, missing the thieves but stri­king the victim in the head.

    article complet

    J’hé­site pour savoir laquelle de ces réac­tions sera la plus cari­ca­tu­rale :

    1/ C’est une mani­pu­la­tion d’opi­nion des agents de Barak Obama pour mener à bien sa poli­tique de contrôle des armes.

    2/ Il ne faut pas contrô­ler les armes, mais au contraire encou­ra­ger tout le monde à en avoir : Si le conduc­teur en avait une, il aurait pu se défendre seul.

    3/ Il ne faut pas contrô­ler les armes, mais au contraire encou­ra­ger tout le monde à s’en­traî­ner : Si le passant n’avait pas été mauvais au tir, il aurait été un héros.

    Ici, en France, ce n’est pas tant le contrôle des armes qui appa­rait diffé­rent, c’est que même avec une arme, le droit de s’en servir et une excel­lence au tir, tuer un homme pour éviter un vol maté­riel c’est juste inter­dit. Une histoire de propor­tion qui me parait (ici) bien plus impor­tante que la simple ques­tion des armes.