Prude IA

Le contrôle des réseaux et de l’in­for­ma­tique par les États-Unis me saute à la figure de plus en plus souvent.

Il y a peu, je lis que les États-Unis inter­disent TikTok si l’ac­ti­vité n’est pas reven­due à un tiers. L’enjeu c’est est celui de la sécu­rité natio­nale avec le fait que c’est une base chinoise et pas une base améri­caine. En même temps il y a une pres­sion qui commence à se consti­tuer de la part des États-Unis pour que l’Eu­rope ne bride pas les services améri­cains, voire qu’ils consi­dèrent les amendes de régu­la­tion de X ou de Meta comme du protec­tion­nisme au titre des règles de libre échange. Si l’im­pé­ria­lisme numé­rique se faisait par influence, main­te­nant on est dans le rapport de force clair et net.

Ce n’est pas qu’une ques­tion écono­mique. Les liber­tés et inter­dits font partie de ce qui nous est imposé. C’est vrai autant pour le légal que pour le légal. Il est inté­res­sant de voir que les IA n’ont pas de filtre avan­cée pour gérer la vie privée mais qu’elles sont inca­pables de parler de corps fémi­nin ou de sexe. On importe à la fois leur free speech et leurs tabous.

Où est-ce que ça nous mène ? Je ne sais pas, mais voyant quelle place est amenée à prendre l’IA, le fait qu’elle se fixe sur des règles du jeu d’un seul pays me met quelque part très mal à l’aise.


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