Le test du bus (ça fonctionne aussi avec un tram), c’est un test pour mettre en lumière les biais vis-a-vis des cyclistes et du vélo dans la perception des conflits routiers.
Le test en lui même est assez simple. Il suffit de rejouer la scène à l’identique en remplaçant le vélo par un bus et les infrastructures dédiées aux cycles par des infrastructures dédiées aux bus. Le cycliste sur sa voie cyclable devient un bus sur sa voie réservée bus (ou un tram sur ses rails).
Une fois la scène rejouée, les fautes qu’on reprochait au cycliste sont-elles toujours reprochées au conducteur du bus ?
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La différence de perception est tellement majeure que, suite à une idée originale d’un américain, certains cyclistes français ce sont mis à faire des montages des vidéos de leur dashcam en ajoutant une image de tableau de bord de voiture ou de bus.
Le résultat est généralement frappant. La même vidéo qui déclenchait une horde de reproches au cycliste génère des commentaires totalement opposés dès qu’on ajoute un tableau de bord en surimpression.
Parfois on va jusqu’à avoir les mêmes commentateurs qui donnent des conclusions opposées suivant la version de la vidéo.
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Ça ne fonctionne pas à tous les coups. Nombre de personnes ont tendance à chercher à défendre bec et ongles leur déclaration initiale, et fausser le résultat.
Le coup du tableau de bord en surimpression commence lui aussi à être connu, et le montage basique saute facilement aux yeux pour qui fait un minimum attention.
Il reste qu’en général se demander « et si ça avait été un bus ? » (ou un tram) permet de montrer de vrais biais, et de démonter beaucoup d’inversions de responsabilité.
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