Distance de dépas­se­ment d’un cycliste

Il faut lais­ser au moins 1 mètre et demi (1 mètre en agglo­mé­ra­tion) entre le bout du rétro­vi­seur et le bout du guidon lorsqu’on dépasse un cycliste.

R414–4

Ce n’est pas une opinion soumise à débat. C’est le code de la route.

Si l’es­pace n’est pas suffi­sant ou que la circu­la­tion ne permet pas de se dépor­ter sur la voie de gauche, alors on ne dépasse pas et on reste derrière.

C’est vrai aussi si le cycliste est sur une bande cyclable dédiée ou au redé­mar­rage à un feu (surtout au redé­mar­rage à un feu).

Il est toute­fois possible de chevau­cher une ligne conti­nue pour opérer le dépas­se­ment d’un cycliste (R412–19).

« Pas besoin d’au­tant de place, je fais atten­tion »

Le mètre ou mètre et demi pour le dépas­se­ment c’est vrai­ment le mini­mum.

En ville, si une voiture passe à un mètre du vélo avec un diffé­ren­tiel de vitesse de 25 km/h, on ne rigole pas du tout. Si c’est un bus, un cycliste non habi­tué risque d’en tomber de vélo.

Hors agglo­mé­ra­tion, avec un diffé­ren­tiel de plus de vitesse de 50 km/h, un mètre et demi semblera moins que le mini­mum vital. Si c’est un camion, rien que le souffle peut vous aspi­rer et vous faire tomber sous les roues du véhi­cule suivant.

La réalité c’est que, hors des zones limi­tées à 30 km/h, ces distances mini­males sont déjà trop faibles. On en meurt.

Si vous le pouvez, dépor­tez-vous entiè­re­ment sur la voie d’à côté pour dépas­ser, comme si vous dépas­siez une voiture, et ne vous rabat­tez pas trop rapi­de­ment derrière.


« Ça passe, c’est assez large… »

En géné­ral, non.

Un vélo stan­dard fait 65 centi­mètres de large et se situe à au moins 40 centi­mètres du trot­toir, du cani­veau ou du bord de route. Une voiture stan­dard fait envi­ron 180 centi­mètres de large et circule géné­ra­le­ment à au moins 50 centi­mètres du bord.

En ville, il faut donc dans les 4 mètres et 30 centi­mètres pour dépas­ser un cycliste dans les règles.

Illus­tra­tion d’un calcul simi­laire

Une voie de circu­la­tion y fait rare­ment plus de 3 mètres (le mini­mum règle­men­taire est de 1,2 mètres, une voie d’au­to­route faite pour rouler à 130 km/h fait 3,5 mètres de largeur).

Il est donc impos­sible pour un auto­mo­bi­liste de dépas­ser un cycliste de façon régu­lière sans dépas­ser au moins de moitié sur la voie d’à côté. N’es­sayez pas.

Si la voie fait moins que 3 mètres de large (ce qui est fréquent) ou que le cycliste s’écarte du bord droit à cause de voitures en station­ne­ment (R412–9), l’au­to­mo­bi­liste doit se dépor­ter entiè­re­ment sur la voie d’à côté s’il veut dépas­ser le cycliste.

Encore une fois, ce n’est pas une opinion soumise à débat. C’est un calcul mathé­ma­tique à partir des règles du code de la route.

« C’est un sens unique ! Comment je fais moi pour doubler ? Je n’ai pas le choix ! »

Si la place n’est pas suffi­sante, on ne double pas. C’est simple comme ça.

On conseille d’ailleurs parfois aux cyclistes de se placer au milieu de la voie dans ces cas là juste­ment pour ça : éviter que des auto­mo­bi­listes ne tentent quand même et se ne provoquent le pire.

« Je ne vais quand même pas rester derrière un cycliste ! »

Si c’est néces­saire, si.

En ville la vitesse un auto­mo­bi­liste peut faire de meilleures vitesses de pointe mais la vitesse moyenne d’un cycliste est légè­re­ment supé­rieure à celle d’un véhi­cule moto­risé.

Vous ne perdez quasi­ment aucun temps à rester derrière le cycliste en atten­dant de retrou­ver une double voie qui vous permet le dépas­se­ment.


Hors agglo­mé­ra­tion, le même calcul s’ap­plique. La voie peut faire jusqu’à 50 centi­mètres de plus (mais peut aussi faire bien bien moins), le cycliste peut parfois serrer plus à droite en l’ab­sence d’obs­tacle, mais il faut lais­ser 50 centi­mètres de plus pour le dépas­se­ment.

Au final les conclu­sions sont les mêmes : Il faut se dépor­ter au moins de moitié sur la voie d’à côté.

Là non plus, ce n’est pas soumis à débat ou inter­pré­ta­tion.

« La circu­la­tion est dense, je ne peux pas me dépor­ter sur la voie d’à côté pour doubler ! »

Dans ce cas, restez derrière et faites preuve de patience. Ce serait pareil avec un trac­teur ou un convoi excep­tion­nel.

Hors agglo­mé­ra­tion, s’il voit que vous patien­ter derrière, le cycliste pourra parfois se dépor­ter sur l’ac­co­te­ment de droite et vous lais­ser l’es­pace suffi­sant le temps de dépas­ser.


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