J’ai attendu un peu avant d’écrire ce billet sinon il risquait d’être inaudible.
Je sors mal à l’aise des moyens de lutte contre le vote d’extrême droite autour de moi. Des arguments litigieux contre la candidate d’extrême droite, des tromperies pour espérer vicier le vote de ses électeurs, et des appels à ne pas corriger les critiques litigieuses envers elle, ou à ne pas pointer les problèmes chez son opposant.
La fin justifie-t-elle les moyens ?
On ne peut pas sauver la démocratie en viciant l’élection. Chercher à ce que certains électeurs votent de façon erronée ou sur la base de mauvaises informations c’est forcément chercher à sortir de la légitimité démocratique.
Est-on prêt à usurper le pouvoir, rompre à avec la démocratie, si ça permet d’éviter le fascisme ?
Je laisse chacun répondre à cette question, tant qu’on ne se voile pas la face.
Ce qui est certain pour moi c’est que dans ce cas on devrait au moins s’abstenir de dire qu’on veut sauver ou défendre la démocratie. Dans ce cas on devrait au moins s’abstenir de dire que ceux qu’on combat sont un danger pour la démocratie, la constitution ou l’État de droit, parce qu’on ne ferait pas mieux de ce point de vue.
Mon malaise vient de là : Les mêmes qui prétendent défendre la démocratie semblent accepter d’en sortir eux-mêmes, parce qu’eux ont raison et que les autres risquent d’être majoritaires à avoir tort.
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