Une vengeance au goût « d’amende ». Après les attentats de janvier, la ville de Beauvais, en Picardie, avait demandé à ses habitants par voie de référendum si les policiers municipaux devaient être armés d’un pistolet de service. 67% des votants s’étaient déclarés hostiles à cette proposition. Mécontents, les concernés avaient fait tomber une pluie de PV sur les automobilistes, rapporte Europe1. A tel point que la mairie s’en est même excusée.
« On a tous reçu (un PV, ndlr) en même temps: un samedi matin. On a tous été verbalisés, à 1 heure du matin, devant chez nous […] après avoir garé comme tous les soirs sa voiture sur le trottoir
Et là je ne peux que soutenir une remarque que j’ai vu passer sur les réseaux :
« Il est heureux que nous n’ayons pas armé ceux qui sont prêts à user ainsi de la force publique dans leurs propres intérêts »
Ils ont simplement démontré qu’il aurait été irresponsable de leur confier une arme. Que ça serve d’exemple.
Maintenant la réaction pose un autre sujet, elle montre combien l’exécutif ou le judiciaires peuvent à l’envie devenir des pouvoirs d’oppression totalement arbitraires, sans rien changer à nos lois :
Nous avons tellement intronisé le principe de tolérance et le sain jugement du représentant de l’ordre, que chacun peut à tout moment être condamné pour de multiples motifs. Nous avons tellement mis des peines maximum délirantes, que pour tout ça nous pourrions même finir des mois en prison.
Seuls nous sauvent la modération des forces de l’ordre et des juges, mais cette modération peut disparaitre à tout moment, globalement, ou sur des sujets spécifiques. Les condamnations ubuesques pour apologie de terrorisme suite à l’attentat de janvier le montrent bien.
Notre démocratie apaisée tient à peu de chose, ne la tenons pas pour acquise.
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