Ce sont des pourcentages, pas des valeurs absolues. Et si le graphique n’est pas assez clair :
La France […] La hausse des inégalités entre 2007 et 2011 est la troisième plus forte augmentation de tous les pays de l’OCDE. Les 10 % les plus riches y gagnent 7,4 fois plus que les 10 % les plus pauvres contre 6,6 fois en Allemagne, ou 5,8 fois en Suède.
[…]
En Grèce, le revenu moyen a diminué de 8 % par an entre 2007 et 2011, en Espagne, en Irlande, en Islande, les pertes annuelles ont été supérieures à 3,5 %. Mais ce ne sont que des moyennes, prévient le rapport. En Espagne, pendant que le revenu des 10 % des plus pauvres chutait de presque 13 % par an, celui des 10 % les plus riches se réduisait de 1,5 %. En France, comme aux États-Unis ou en Autriche, les plus riches ont continué à bénéficier de hausse de revenus pendant que les plus pauvres voyaient les leurs diminuer, pendant cette période.
Le magique c’est le rapport de l’OCDE :
Les politiques fiscales et de redistribution « constituent les instruments les plus efficaces et puissants de redistribution des richesses (…) La redistribution à travers les taxes et les transferts est souvent présentée comme un handicap à la croissance économique. S’ils sont bien conçus, une fiscalité plus élevée et les transferts pour réduire les inégalités ne nuisent pas à la croissance » […]
Il plaide aussi pour des réformes ambitieuses de la fiscalité. « Les gouvernements devraient réexaminer largement leur système fiscal pour s’assurer que les ménages les plus riches assument leur part dans la charge fiscale », insiste le rapport. Cela passe, selon lui, par une hausse des taux d’imposition mais surtout par des remises en cause de tous les systèmes de niches, de déductions qui ont prospéré dans tous les pays occidentaux ces dernières décennies, amenant les plus fortunés à échapper de plus en plus à l’impôt.
— Article complet sur Mediapart, accès payant ; On en parle aussi rapidement à Libération
Laisser un commentaire