Choi­sir sa liseuse pour livre numé­rique – rentrée 2014

–> Mis à jour pour Noël 2014 <–

Ache­ter une liseuse c’est bien, mais je vous conseille de bien quali­fier vos critères avant. Un mauvais choix et elle restera au placard.

Litté­ra­ture, partout avec vous

Vous lisez des romans, des nouvelles, des séries, essen­tiel­le­ment du texte. Le numé­rique vous permet­tra de lire dans les trans­ports, dans la salle d’at­tente de votre méde­cin, sur un banc public, ou chez vous sur votre canapé et dans votre lit.

Il vous faut quelque chose qui tient dans la poche, avec un écran qui résiste à la lumière et une auto­no­mie longue sans rechar­ger. L’encre élec­tro­nique est indis­pen­sable, oublier les tablettes LCD.

Ma nouvelle chou­chou est la Pocket­book Ultra (elle est indiquée dispo­nible fin août mais les expé­di­tions ont déjà commencé). Elle arrive à être plus petite que la moyenne tout en gardant des boutons physiques. Elle est aussi une des dernières à garder de quoi jouer de la musique pendant la lecture ou lire les livres via synthèse vocale (text to speech).

Elle béné­fi­cie aussi du nouvel écran Carta à très bon contraste qu’ont eu les Kindle Paperw­hite en exclu­si­vité pendant un temps. Bref, si vous êtes prêts à payer du haut de gamme, c’est celle qu’il vous faut.

En prix plus raison­nable la Touch Lux 2 est à moins de 120 €. Comme sa grande sœur, elle sait ouvrir les fichiers stan­dards EPUB, se synchro­ni­ser avec Drop­box et a un sur-éclai­rage option­nel pour lire dans le lit sans réveiller son conjoint.

Côté concur­rence, par exemple si vous souhai­tez ache­ter de l’an­glais depuis l’ap­pa­reil lui-même, vous trou­vez la Kobo Aura ou la Kindle Paperw­hite. Je décon­seille très forte­ment cette seconde, qui vous verrouillera à vie chez Amazon et qui ne saura pas lire les fichiers stan­dards qui circulent partout ailleurs. Toutes quatre sont des bons maté­riels, de qualité très simi­laire (l’écran, pièce prin­ci­pale, vient des mêmes usines).

Dans tous les cas je vous conseille de privi­lé­gier les modèles à éclai­rage (pour moins de 30€ de diffé­rence, vous regret­te­riez de ne pas avoir cédé) et d’évi­ter les modèles non HD (pour faire simple : mis à part les Cybook Odys­sey, celles qui ont l’éclai­rage ont la haute défi­ni­tion). Je fais parti de ceux qui consi­dèrent qu’un plas­tique noir, gris ou de couleur sombre faci­li­tera plus la lecture qu’un boitier blanc. Ça n’a l’air de rien mais autant le prendre en compte si vous hési­tez.

Seul ovni : La Pocket­book Aqua. Basse réso­lu­tion, sans éclai­rage, mais étanche et à l’eau et au sable si vous lisez dans le bain ou sur la plage.

Litté­ra­ture, unique­ment chez vous

Si vous ne lisez que chez vous, sur le canapé ou dans le lit, et que vous n’avez pas vrai­ment besoin de vous dépla­cer avec votre liseuse, vous pouvez rester sur les modèles précé­dents (qui sont très bien) ou envi­sa­ger des modèles plus grand format qui sorti­ront bien­tôt sur le marché (mais qui sont moitié plus chers). Ces derniers modèles vous ouvrent aussi la voie aux livres tech­niques peu graphiques :

0190000007374577-photo-pocketbook-inkpad (1)Celle que je vous conseille est la Pocket­book Inkpad. Elle a une très haute réso­lu­tion (250 point par pouce, c’est à dire mieux que les liseuses « haute défi­ni­tion » stan­dard) et une surface d’af­fi­chage équi­va­lente à un livre grand format (8″), en plus de toutes les quali­tés des Pocket­book Touch Lux 2 citées plus haut.

Aussi recom­man­dée, mais une taille plus réduite (6.8″, contre 8″ pour l’Ink­pad et 6″ pour les clas­siques), la Kobo Aura H2O : écran à fort contraste et très haute défi­ni­tion, plus une résis­tance à l’eau (notez le sigle « H2O », sans ce dernier il s’agit de modèles de taille ou de géné­ra­tion/qualité diffé­rente). La liseuse n’a pas non plus de multi­touch (possi­bi­lité de pincer pour zoomer, comme sur tablette et smart­phone) alors que toutes les autres ont cette possi­bi­lité.

Côté concur­rence il y a les Kobo Aura HD (écran moins bon que les Aura H2O) et les Cybook Ocean. Cette dernière est 8″ mais avec un écran basse réso­lu­tion d’un concur­rent de e-ink. J’ai tendance à la décon­seiller (mais on n’est pas à l’abris d’une bonne surprise).

Dans les quatre cas, le prix est plus élevé qu’une liseuse 6″, et si l’Ink­pad et l’Ocean sont prévues cette année, seules les Aura HD et H20 est dans le commerce aujourd’­hui. À vous cepen­dant de voir si le passage de 6″ à 6,8″ est suffi­sant, les deux autres sont en 8″, bien plus grand.

Bandes dessi­nées, jeunesse, et hors litté­ra­ture (cuisine, photo)

Pour les illus­trés il vous faudra quit­ter les liseuses à encre élec­tro­nique. Il y a bien eu de l’encre élec­tro­nique couleur chez Pocket­book mais vous n’au­rez pas l’éclat attendu pour appré­cier la lecture.

Vous pouvez cher­cher dans les tablettes LCD clas­siques, pas forcé­ment spéci­fiques au livre. Privi­lé­giez un écran de très bonne qualité et haute réso­lu­tion. N10_Overview_bottom-1200 (1)

Pour de la BD belge clas­sique, préfé­rez une tablette 10″ qui aura la surface utile pour ne pas avoir à zommer sur chaque case.  La Nexus 10 a de loin le meilleur rapport qualité/prix. Oui, ça fait presque 400€ mais ça les vaut.

Pour du comics les tablettes 7″ feront proba­ble­ment l’af­faire. Là aussi, la Nexus 7 a de très loin le meilleur rapport qualité/prix avec 200€. De vrai­ment très loin : vous trou­ve­rez un peu moins cher, mais énor­mé­ment moins bien.

Côté concur­rence il y a les respec­ti­ve­ment les iPad et iPad mini, mais ça vaut encore plus cher. Fuyez donc les tablettes premier prix (disons celles qui valent moins de 60/50% des prix que je vous donne) et faites atten­tion aux autres (le prix ou une marque connue ne sont pas toujours révé­la­teurs d’un contenu de qualité).

Si vous tenez à des petit prix, la Surf­pad 2 de Pocket­book et la Cybook Tablet de Bookeen sont plutôt des bonnes affaires pour de la lecture (ils ont retiré le GPS et la caméra arrière pour avoir un écran de meilleure qualité).


Si vous le souhai­tez, vous pouvez aussi vous aider du compa­ra­tif auto­ma­tisé : Il vous construit une recom­man­da­tion à partir de vos propres critères

Rappel : J’ai un emploi partie prenante dans le domaine de la distri­bu­tion de livre numé­rique. Je ne prétends donc pas être objec­tif, mais je ne fais que des conseils que je soutiens person­nel­le­ment, pas de la publi­cité. À vrai dire c’est juste­ment parce que je crois en une solu­tion que je travaille avec, pas l’in­verse. Ces recom­man­da­tions sont données à titre pure­ment person­nel, juste­ment parce que j’ai eu la chance de tester les diffé­rents modèles moi-même.

Photo d’en­tête sous licence CC BY-NC-ND par Saad Sarfraz Sheikh


Publié

dans

par

Étiquettes :

Commentaires

3 réponses à “Choi­sir sa liseuse pour livre numé­rique – rentrée 2014”

  1. Avatar de Nabellaleen

    Pour information, Amazon fournit un outil de conversion ePub/Mobi/KF8 : http://www.amazon.com/gp/feature.html?ie=UTF8&docId=1000765211

    1. Avatar de Éric
      Éric

      Oui, et Calibre le permet aussi. Même si c’est partiellement automatisé, je ne recommande pas d’utiliser du matériel où des conversions sont nécessaires avant utilisation. De mon opinion, ça nous retombe toujours un jour où l’autre sur le coin de la figure.

      Il y a aussi une démarche politique de mon côté de ne pas soutenir la volonté de jardins fermés où on verrouille l’utilisateur.

      Dans tous les cas, ces outils de conversions ne peuvent convertir les fichiers sous DRM, ni dans un sens ni dans l’autre. Dans l’édition française ces fichiers représentent facilement 3/4 des ventes.

      Bref, à éviter sauf pour quelques geeks qui savent très bien ce qu’ils font, ce que ça veut dire, et qui sont prêts à assumer. Cependant pour ceux là… en général ce sont aussi eux qui veulent soutenir du matériel ouvert.

  2. Avatar de Éric
    Éric

    On me pointe des problèmes de traduction de l’interface en français dans l’Ultra (traduction faite en automatique, donc potentiellement des mauvais mots quand le terme anglais a plusieurs sens). À voir si cela vous dérange (mais ça ne gêne en rien l’usage de base de l’outil, qui est la lecture).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *