Je laisse les affirmations à la réponsabilité de l’auteur mais la réflexion est intéressante. Pourquoi en est-on encore à ne pas remplir les besoins primaires ? utopie humaniste
En 2014, si l’on regarde la pyramide des besoins (dite pyramide de Maslow), nous en sommes encore à répondre à nos besoins physiologiques (faim, soif, respiration, sommeil, élimination) alors que certaines civilisation antiques avaient déjà atteint le troisième palier avec des réponses à apporter aux besoins d’appartenance et d’amour (affection des autres, sexualité) car résolu les besoins de sécurité (environnement stable et prévisible, sans anxiété ni crise).
Dans ces civilisations antiques, la réponse aux besoins physiologiques (faim, soif) étaient adressés principalement par l’Esclavage d’autres êtres humains et les besoins de sécurité par des régimes politiques protecteurs des habitants. Restait donc au peuple la charge d’œuvrer sur ses besoins d’appartenance et d’amour, d’estime et d’accomplissement de soi.
La question est peut être là. Nous avons changé notre modèle mais nous avons toujours une échelle sociale avec une partie de la population dont le confort se base sur l’exploitation de l’autre partie. Nous prétendons garantir à tous la liberté, mais c’est pour mieux assouvir de par la dépendance aux besoins encore plus basiques.
Le décalage entre une population aisée, à l’abri (souvent occidentale) et une population survivant tout juste, me fait dire que le terme d’esclavage n’est pas forcément inadapté aujourd’hui. C’est juste sur une autre échelle, au niveau mondial, et instauré de façon plus insidieuse car moins explicite.
Quand on regarde les grandes innovations à succès de ces dernières années, sont-elles des innovations répondant à ces besoins ? Certaines oui, mais la grande majorité ciblent le 3e ou le 4e étage de cette pyramide. Ainsi nous voyons de nombreuses technologies au service des besoins sociaux/affectifs alors qu’une immense part des Hommes, y compris dans les zones planétaires les plus riches et les plus avancées technologiquement, en sont encore à chercher quotidiennement à adresser leurs besoins physiologiques. Pourtant, souvent ils cèdent aux sirènes de la publicité et de la pression sociales et vont dédier une grande part de leurs ressources sur ces besoins quitte à handicaper leurs besoins primaires.
Société de consommation, nous voilà. Mais je n’ai pas de solution pour en sortir.
Si la Société gère et organise elle-même l’accès gratuit et universel à ces besoins, en dehors de toute velléité marchande, cela amènerait naturellement à la fin de toute aide sociale financière ou subvention sur ces points. […] Pour voir ce mode de fonctionnement d’une société, il nous faut partir loin de notre civilisation visiter certaines tribus d’Afrique centrale ou d’Amazonie, où le bien commun sur tout ce qui est vital est la règle, où on ne le laisse pas son prochain avoir faim, soif, froid et que l’on protège.
Même conclusion que l’auteur : Et le revenu de base dans tout ça ? On ne résout pas tout – et certainement pas l’aliénation volontaire des besoins primaires pour satisfaire les besoins de confort – mais ce peut être un premier pas… enfin à condition que ça ne commence pas que dans des pays riches.
Juste donner de l’argent et ne pas adresser directement des besoins est, pour moi, une forme de démission, de déresponsabilisation, voire un aveux d’impuissance.
Ça peut sembler contradictoire mais c’est pourtant très vrai. Le « je te donne de l’argent, tu es responsable » c’est une forme de démission de type « je sais que ça ne fonctionne pas comme système mais je rejette la faute sur la responsabilité individuelle d’autrui car en théorie il peut faire autrement ». Ça fonctionne d’autant mieux quand nous même sommes suffisamment aisés pour avoir dépassé le stade des besoins primaires.
Note de fin d’analyse : Donner de l’argent n’est pas « la » solution, mais ça n’empêche pas que le revenu de base puisse être « une » solution, ou en tout cas une amélioration sur le chemin d’une solution, voire une réponse à d’autres problèmes (aliénation du travail, répartition, etc.)
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