[…]les aides publiques à la presse écrite en ont pris pour leur grade. Une fois de plus. La Cour des comptes présentait son nouveau rapport sur la question[…]
En 2013, le montant versé par l’État au titre des aides publiques directes à la presse s’élève à 534 millions d’euros. Il faut y ajouter le coût estimé du taux préférentiel de TVA (2,1 %) : si la TVA était porté à 5,5 %, l’État gagnerait 200 millions d’euros supplémentaires, et plus d’un milliard si le taux normal, de 19,6 %, était appliqué à la presse. Au total, les aides correspondent à pas moins de « 7,5 % du chiffre d’affaires de la presse écrite ».
À ça (on parle déjà d’un demi-milliard en aides directes) il faut ajouter des cotisations sociales réduites sur les salaires et des exonérations de la CET (ex taxe professionnelle). L’article de Mediapart est frustrant, car ce petit jeu dure depuis un moment et commence pourtant à être connu. On a du mal à voir pourquoi ce nouveau rapport changerait quoi que ce soit.
J’ai plus marrant (ou pas) : Telerama + Tele 7 jours + Tele Star + Tele Loisirs + Tele Z + Telecable Satellite Hebdo + Tele Poche représentent presque 35 millions d’euros de subventions directes.
Autant on peut discuter de l’utilité pour la démocratie d’avoir une presse d’information quotidienne ou hebdomadaire, autant l’utilité sociale des programmes télévisés me semble moins évidente.
Oh, et pitié, ne me sortez pas l’argument habituel comme quoi le financement de ces journaux permet de financer la distribution des autres. Si c’était ça le problème il suffirait de financer directement les quotidiens « utiles », ou éventuellement les sociétés de distribution. Dans les deux cas ça profiterait aussi aux Tele-machin d’ailleurs, mais ça coûterait forcément beaucoup moins cher.
Il serait franchement bien d’y mettre un peu d’ordre. Je ne parle même pas du risque démocratique d’avoir une presse dépendante de subventions étatiques (et d’ailleurs vous n’y trouverez pas le palmipède bien connu).
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