> Avec une productivité individuelle linéaire

Linéaire -> proportionnelle. Merci pour la correction

> Pour ma part, j’ai 15 ans d’expérience et j’ai toujours l’impression d’apprendre beaucoup et de continuer à m’améliorer.

Bien entendu, mais cette amélioration annuelle de ce que tu produis est-elle toujours dans les mêmes proportions par rapport à ton salaire ?

Dans mon cas personnel en tout cas j’en doute. Si les premières années je peux facilement dire que je suis 5 ou 10% plus productif que l’année précédente, plus j’avance moins j’ai cette prétention (mais oui j’apprends et je m’améliore toujours).

> Je dirais plutôt que le salaire dépend de ce que perçoit votre employeur, pas de ce que vous apportez.

Oui, ok, c’est un raccourci, mais ce point là est un autre problème. On va espérer que les deux sont un peu liés quand même.

> Non, je pense qu’il ne faut surtout pas attendre que sa productivité plafonne pour agir sur le collectif. Et à l’inverse, ce n’est pas parce que l’on agit sur le collectif qu’il faut arrêter de chercher à progresser individuellement.

Ok, ce n’est pas blanc/noir. Il ne faut évidemment pas arrêter l’individuel quand on a de l’expérience ou s’interdire le collectif quand on débute.

Maintenant les premières années on a beaucoup de progression individuelle, et encore peu de recul pour améliorer le collectif. Quand on a pas mal de bagages, la tendance me semble s’inverser.

> Un proverbe dit : si vous voulez aller vite, partez seul, si vous voulez aller loin, partez à plusieurs.

Je considère toujours le long terme vu que je me place du point de vue de la boite (qui doit forcément vivre plusieurs années).

> Dans mon cas, je ressens fortement ça : quand on me demande d’aller vite sur un sujet, je vais souvent privilégier d’y aller seul parce que je sais que j’ai les capacités pour dérouler très vite.

Je pense qu’on ne parle pas de la même chose.

Oui tu peux individuellement aller plus vite seul sur ton objectif personnel. Je n’ai aucun doute là dessus. Parfois c’est vrai même sur le long terme (continuer à être plus rapide à travailler seul même si le collègue à côté s’améliore). Tant qu’on ne considère que ta tâche, c’est vrai.

Maintenant si on considère la production globale de toute l’équipe, c’est moins évident. Les collègues aussi travaillent, même s’ils travaillent sur d’autres sujets. S’ils deviennent efficaces, même si ça ne t’accélère pas toi, ça compte aussi.

Payer x% de ton temps sur les prochains mois pour améliorer de y% la production du collègue sur les prochaines années, c’est un calcul souvent rentable — surtout pour ceux qui viennent d’arriver, qui ont habituellement une marge de progression individuelle importante mais qui peuvent rester bloqués longtemps si on ne les accompagne pas.

C’est encore plus vrai sur une structure importante, où le collègue qui s’améliore peut à son tour aider un autre collègue, et ainsi de suite. Avec cette démultiplication, les x% de ta production personnelle des prochains mois deviennent vite marginales.