Bonjour Isabelle.

Sur le mouvement spontané j’ai arrêté de croire au Père Noël et quand je vois que le site principal est au nom d’une agence de communication, j’ai beaucoup de mal à imaginer qu’il s’agit d’un mouvement spontané fait en quelques jours. Ça ne remet pas du tout en cause l’honnêteté et la volonté de ceux qui s’embarquent dans l’aventure, mais il est bon de ne pas se leurrer non plus.
Quand je vois que certains mettent en avant le nombre de like Facebook alors que cette agence de communication offre justement dans ces services de quoi fausser cette métrique…

Sur le fait de ne pas confondre riche et entrepreneur je te rejoins tout à fait, et c’est pour ça que ça me scandalise totalement de voir la réaction sur le taux d’imposition des plus-value. Faire une revente avec plus-value significative ça concerne une part très très minoritaire des entrepreneurs. Sur les statistiques que j’ai trouvé c’est 60% qui se lancent pour dégager un revenu de vie pour eux même, 20% qui se lancent pour créer une activité qui vit, et seulement 20% avec un objectif d’investissement. Si on retranche ceux qui se loupent et ceux qui ne revendent pas… Croire qu’on tue les entrepreneurs en taxant les plus-values c’est franchement moche.

Ceux qui sont concernés par les tranches supérieures du taux d’imposition dans les plus-values, ce sont justement la très faible part qui a réussit, qu’on peut presque qualifier de « riche » justement. Je leur refuse le droit de parler au nom des entrepreneurs.

Ces mêmes entrepreneurs j’en ai trouvé peu qui se sont félicité des annonces positives sur les JEI et le CIR, pourtant ça concerne bien plus d’entrepreneurs, et justement pas que les « riches ». Je les aurai beaucoup plus vu attaquer les difficultés de création, le manque de culture entreprenariale à l’université, les délires administratifs qui bloquent et prennent du temps, ou même le manque de soutien lors des coups durs. C’est le fait qu’ils choisissent de communiquer – pas si spontanément – sur l’imposition des plus-values importantes qui me met hors de moi.

Pour un article qui ne soit pas « de droite » avec lequel je me sens beaucoup plus en écho, voir Henri Verdier (ancien innovation chez Lagardère Interactive) http://www.henriverdier.com/2012/10/pourquoi-je-veux-pas-etre-un-pigeon.html