1/ L’entrepreneur a un risque important en échange d’un espoir de gain très élevé dont le salarié ne rèvera jamais même en fin de vie. Le salarié a lui un salaire modeste en rapport, mais avec un assurance plus forte sur ce qu’il aura et quand. L’équilibre est là, choisi par les deux parties. Je me permets juste d’inciter à parler de risque financier proche de 0 aux ouvriers de PSA ou des hauts fourneaux, ou devant une ANPE. Quand l’entreprise se plante, les salariés sont eux aussi à la rue, et l’assurance chômage est loin d’être un risque 0.

2/ Oui, le risque est très élevé (le gain espéré aussi). Ce n’est pas moi qui ne parle que de ces très faibles exceptions, c’est vous. Les autres seront beaucoup plus attachés aux notions de CIR, de JEI et autres incitations et aides à la création/survie de la société qu’au taux marginal des plus-values en revente.

2 bis/ Sur le risque, voir le point 1. Ca n’a rien à voir avec la contribution à la société par l’impôt. Mais surtout dans le billet suivant j’ai un autre commentaire qui me dit que le problème n’est pas au niveau de l’entrepreneur mais au niveau du capital risque qui attend une rentabilité moyenne de 6%. Ici on me parle de 0. Il va falloir faire un choix. Je note juste que les capitaux réinvestis sont exonérés de l’imposition dont on parle, donc ça ne change rien dans la durée pour ceux qui auraient une rentabilité moyenne proche de zéro.

3/ Voir le point 1 sur le choix du risque et d’investissement de l’entrepreneur. Je note juste que si on parle du taux marginal d’imposition des plus-values, on parle de reventes en millions ou dizaines de millions uniquement par personne au capital. Quand l’entreprise est à ce niveau de valorisation, elle a de quoi payer son dirigeant en général.

4/ Je reprends votre calcul tel quel : On arriverait à un équivalent de salaire à 77k€ net ? Ce n’est pas le salaire du siècle mais ce n’est pas moche. Je ne vois pas pourquoi Cette personne serait moins imposée (12 ans après) que le salarié équivalent (qui lui cotise 12 ans avant). Le risque me direz-vous ? mais non puisque vous l’avez déjà pris en compte dans votre ratio de 50%, je ne vais pas le compter deux fois.

5/ Mais mais, c’est bien la rente qu’on taxe ici. L’imposition n’est pas sur le capital mais bien sur la plus-value. Tant que votre capital est utilisé dans la société il n’est pas taxé (et c’est normal, le risque peut encore se réaliser). Si vous choisissez de réutiliser la plus-value pour réinvestir, vous n’êtes pas non plus imposés. Vous ne l’êtes que quand vous récupérez vos billes pour votre rente, sans aucune activité économique affectée à ces plus-values.

Le problème n’est pas la prise de risque, c’est que votre risque est fait en fonction de votre investissement personnel et des espoirs de gains. Il reste logique que chacun contribue à la société à hauteur de ses moyens.