« Avons-nous réellement besoin de superlatifs ? »

C’est ça que vous n’arrivez pas à comprendre. « Directeur » c’est pas un superlatif.

Entre un « graphiste », qui va essentiellement exécuter des directives, des déclinaisons, des traitements graphiques aux objectifs fixés, et un « graphiste » qui va participer à élaborer les codes, les pistes, qui va construire le langage graphique d’un support, vous n’arrivez vraiment pas à voir assez de différence pour qu’on envisage d’utiliser deux noms distincts ?
Dans les agences, il y a de l’amont et de l’aval, de la création et de l’exécution, et même parfois effectivement de la hiérarchie (ça arrive y paraît). Ceux qui dirigent le sens de l’aspect créatif sont appelés directeurs, c’est ainsi, bah écoutez on n’y peut pas grand chose. Si pour faire plaisir à chacun tous ceux qui bossent dans la chaîne graphique avaient le même titre, ce serait un beau bordel pour déterminer des affectations de chacun. Et aussi leur paye, au passage.

Si on suit votre raisonnement, on peut aussi décider d’appeler tout le monde « travailleur » à partir du moment où il travaille quelque part.
C’est vrai c’est pas juste que les travailleurs dans le code s’appellent « développeurs », ils « développent » pas plus le projet que d’autres, faut arrêter de se la péter les gars, nous aussi on « développe », pas besoin de superlatifs.

Bref. Comme je le disais plus haut je comprends les arguments et questionnements de ce blog mais je suis pas d’accord avec eux pour autant : OUI le terme de Directeur Artistique est mal compris, mais NON on va pas s’en passer à cause de ceux qui galvaudent le terme et/ou de ceux qui ne ne comprennent pas (et pour certains prennent bien soin de ne pas le comprendre parce que ça les emmerderait bien).

C’est marrant en fait parce qu’on taxe les DA de recourir à ce nom par égo mal placé, et moi j’ai parfois l’impression que beaucoup de ceux qui le réfutent le font exactement pour cette raison aussi.