Oui, dans ce cas tu payes à l’usage, ce qui est tout à fait légitime. Ça reviendrait à faire payer plus cher l’usager qui consomme plus. On fait payer l’usager en camion ou en caravane plus que celui en moto, et on fait payer plus celui qui fait un Paris-Nice que celui qui fait un Paris-Lyon. Aucun problème là dessus : le réseau autoroutier reste neutre, chacun payant en fonction de l’occupation ou de l’impact qu’il a sur le réseau.

Deux différences fondamentales ici :

* Ce n’est pas l’usager qui paye, mais le constructeur.
* On ne taxe pas en fonction de l’usage (« les camions ») mais en fonction d’un acteur économie (« les véhicules Mercedez » ou « les véhicules immatriculés en Espagne »)

Un très bon exemple de ce second critère est dans le fair use des opérateurs mobiles : La data 3G est limitée (quota ou fair use) pour éviter ceux qui consomment trop et qui risquent de saturer le réseau. Logiquement on évite de faire passer trop de vidéos, de téléchargement et de streaming.
Pourtant le téléchargement fichier par le cloud Orange n’est pas compté dans le quota, celui de Dropbox ou de Google si. L’écoute streaming via le service Deezer d’Orange est illimité, celle via Spotify ou Google Music ne l’est pas. La visualisation TV via la diffusion Orange n’est pas prise en compte alors que Youtube fait exploser le fair use.

On voit bien que le problème n’est pas vraiment de savoir ce qui occupe le réseau ou non mais plus d’où vient le contenu, de qui on peut forcer à payer, ou de quel avantage indu on peut obtenir en faussant la concurrence.

On voit bien que dans les deux cas l’idée c’est d’utiliser l’occupation réseau comme une arme commerciale pour faire payer des tiers ou fausser la concurrence.