> Qui aujourd’hui aurait l’idée d’aller former l’esprit d’un élève en le collant devant la TV ?

Autrement dit : qui donc irait former l’esprit d’un élève en le collant à l’étude de livres voire à disserter dessus ? #aie

Je suis désolé mais c’est bien le numérique qui est explicitement visé ici. Quand je lis la conclusion intitulée « la morale de l’histoire », je compte une dizaine de phrases. Les six premières et les deux dernières ciblent spécifiquement le numérique ; pas comme simple exemple ou parce que c’est le moyen utilisé par les élèves, mais bien comme cible du discours.

C’est pour « le numérique » que les élèves ne sont pas mûrs. C’est à « l’internet » que les élèves sont serviles. C’est « le numérique » qui creuse la tombe de l’école républicaine (rien que ça). C’est « le numérique » encore qu’on ne peut pas moraliser ou dont on ne peut pas profiter si on a été formé avec.

Clairement, si la question de l’apprentissage et de la reprise sans comprendre est abordée, c’est en tant que conséquence du numérique. Le problème qui ressort c’est bien ce numérique et uniquement lui, malheureusement.

Dans une explication de texte en classe de première, la fréquence du terme et de ses associés dans la conclusion rendrait inimaginable d’orienter la dissertation sur un autre sujet :)

> j’entendais déjà ça de mes professeurs à mon époque et sans doute vous aussi

Moi aussi (et ils avaient pleinement raison). Je ne conteste pas que le problème ait même pu s’amplifier (l’accès à l’information est plus facile et les années sans changement profond ont tendance à cultiver les défauts administratifs d’une méthode d’enseignement), mais c’est bien pour ça que je suis très gêné quand la conclusion se centre sur le numérique alors que pour moi c’est un problème d’enseignement, de formation et d’éducation, nullement un problème de numérique.

> Dernier détail que je trouve amusant,

Forcément toujours un peu. Et inversement ce sont aussi cela qui connaissent le sujet et y sont le plus ouverts, donc qui ont déjà embrassé le changement qui est vécu par ce professeur. Ce sont aussi ceux pour qui le numérique est une composante importante, et donc qui y réagissent, tout simplement. C’est certain que quelqu’un qui s’en désintéresse ou qui ne connait pas bien le sujet réagira moins facilement et aura au contraire un recul et une analyse critique plus faible face à un professeur :)