Hier soir, je me suis précipité pour prendre ma douche, les larmes aux yeux, pour pouvoir me lâcher et je me suis demandé pourquoi tant d’émotions, moi qui suis d’un naturel stoïque.

Ai-je je pleurer pour la mort de ces hommes ? Non, car tout comme toi, j’ai fais mes armes avec ceux qui sont mort sous les bombes, de froid, de faim, de soif, que ce soit ici ou ailleurs.

Ai-je je pleurer pour le symbole ? Non, je suis plutôt du genre à me battre pour des valeurs plutôt que de m’apitoyer.

Alors pourquoi? Par culpabilité, j’avais une irrépressible envie de demander pardon à Charlie, demander pardon à la France.
J’ai repensé à ces dernières années, à toutes ces fois où je suis resté silencieux,

à toutes ces fois où les politiques et les médias (Charlie inclus) ont crée un clivage parmi les français, accentué le communautarisme,

à toutes ces fois où des politiques nous ont spolié, volé, menti, ri au nez, rogné nos libertés, et que je ne me suis pas indigné

à toutes ces fois où des hommes ont agis au nom de ma foi, l’ont sali, meurtri et que je ne me sois pas manifesté pour leur dire que notre foi n’est pas haine, colère, vengeance, intolérance, que je ne les ai pas aider à voir plus clair, plus juste, à les aider à se débarrasser de toutes leurs souffrances

à toutes ces années où je m’indignais silencieusement, au lieu de le crier haut et fort, et de combattre ces idées nauséabondes par mes idées emplies d’amour et de tolérance, de noblesse et de dignité.

Pardon Charlie, Pardon France.