Les journalistes râlent encore sur l’encombrement des réseaux autoroutiers. Marronnier. Évidemment il est hors de question d’augmenter encore les tarifs des usagers.
Vinci est créateur de 7500 emplois directs, les Autoroutes Paris-Rhin-Rhône plus de 4500, et ce ne sont que deux des concessionnaires du réseau autoroutier. Tout ça fait vivre autant de personnes sur les commerces et sur l’économie générée aux alentours. C’est aussi par l’autoroute que sont désenclavées nombre de petites villes qui sinon dépériraient. Faut-il mettre tout ce monde au chômage sur l’autel d’un concept théorique ?
Les associations se sont en effet opposés à la segmentation fine du trafic autoroutier. Créateur de valeur pour les concessions d’autoroute, ce système aurait pourtant permis de générer un revenu supplémentaire significatif.
Mercedez-Benz est en effet l’origine de 20% du trafic autoroutier poids-lourd à lui tout seul, le trafic le plus encombrant pour le réseau. Le constructeur profite sans gêne de nos infrastructures pour vendre ses camions. Il est évident que les concessionnaires d’autoroute ne peuvent pas continuer à financer seuls l’évolution du réseau autoroutier alors que les étrangers qui y injectent du trafic n’y contribuent en rien.
La solution tout le monde la connait : Faire du trafic différencié et cantonner les véhicules de Mercedez à la voie la plus à droite et à une seule file au barrières de péages. Le constructeur devra payer l’opérateur autoroutier pour un accès plus performant, et contribuer ainsi au paiement des infrastructures.
Ce système viendrait en renforcement des offres à valeur ajoutée pour les usagers : Des accès privilégiés ont déjà été mis en œuvre via les télébadges qui permettent de passer par des files prioritaires dans les barrières de péage. On réfléchit à étendre ce système pour permettre à des professionnels de sauter les bouchons via la bande d’arrêt d’urgence sous réserve de souscription à un abonnement spécifique, ou d’acheter une extension « Accès prioritaire Mercedez » pour ne plus être limité à la voie de droite.
Les associations idéalistes crient à l’atteinte à la neutralité mais ces dernières n’ont rien compris à l’économie, à la confrontation entre notre réseau autoroutier financé en partie par l’État et les usagers, et entre les gros constructeurs étrangers qui en profitent sans y contribuer. Il est temps d’arrêter avec ces concepts théoriques et de prendre pied dans la réalité. Laissons les opérateurs d’autoroute créer de la valeur.
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