> Je suis Sheldon parce que je ne sais pas partager cette émotion. Je la comprends mais je la trouve trop peu rationnelle.

C’est le propre d’une émotion :-) Rien de rationnel là-dedans.

> mais je ne peux m’empêcher de penser aux SDF morts en France cette année (etc.)

Oui, mais ce sont d’autres dimensions, même si les faits que tu présentes sont exacts. Et puis comment comparer des nombres de morts ? Quel sens donne t-on à tout ça ? Non, comparer ainsi n’est pas un bon chemin pour moi.
Là on parle de la mort d’une « personne » (Charly) que tout le monde connaît, de dessinateurs que tout le monde connaît et dont beaucoup se sentent proches. On ne parle pas d’inconnus, et ça joue. Ce n’est pas comparable. On ne peut pas aligner (et porter ? supporter ?) toutes les misères du monde et les traiter de la même façon. Et puis y’a plein de trucs qui nous échappent dans tout ça, dans la vie, et c’est très bien ainsi :-)

> Vraiment. On risque de dépenser bien plus suite à l’augmentation du niveau d’alerte Vigipirate, que ce qui est nécessaire pour sortir de la merde nos sans abris. Question de priorités.

Pas comparable, pas le bon angle d’approche, comme je le souligne juste avant. Pas les mêmes sens (pourquoi donnes-tu à Paul et pas à Jean ou Pierre ? et pourquoi pas à tous ? jusqu’à te ruiner ?). Les misères, les priorités ne sont pas juste des mathématiques.

> Je me sens comme Sheldon, incapable d’être dans l’émotion du moment, totalement décalé.

Je ne connais pas ce Sheldon, mais on s’en fiche, pour les émotions y’a rien à dire ni à juger, c’est propre à chacun.