De l’im­por­tance des méta­don­nées

Sérieu­se­ment, éditeurs de conte­nus numé­riques : Travaillez les méta­don­nées embarquées dans les fichiers !

Trop souvent ces méta­don­nées sont partielles, mal remplies, et peu quali­ta­tives. Parfois ce sont même des infor­ma­tions essen­tielles qui manquent comme la pochette de l’al­bum pour un fichier de musique ou le thème pour un livre.

Éditeurs, ces méta­don­nées font partie de votre travail, de ce qu’on attend de vous, voire de ce qu’on achète. Vendre du numé­rique ce n’est pas comme vendre des objets physiques en reti­rant l’as­pect maté­riel. Il y a des attentes diffé­rentes dues aux usages qui eux aussi sont diffé­rents. Les méta­don­nées en sont une : C’est ce qui permet de clas­ser, retrou­ver, et globa­le­ment profi­ter d’un contenu. C’est un réel critère de choix entre diffé­rents conte­nus à ache­ter, et une cause très fréquente pour ne pas ache­ter de nouveau chez un éditeur ou dans collec­tion.

Person­nel­le­ment j’en ai marre de remplir après coup ces méta­don­nées après achat. J’ai plusieurs fois reporté des achats sur cette raison mais désor­mais ce sera expli­cite : Je n’achè­te­rai plus chez ceux qui ne font pas un travail au mini­mum « correct ».

Musique

Pour les fichiers musi­caux, « correct » c’est au mini­mum la liste de tous les auteurs avec nom et prénom, le compo­si­teur, l’an­née de publi­ca­tion de la musique (pas celle du fichier numé­rique), l’al­bum dont est extrait le titre, le numéro de piste sur cet album, une illus­tra­tion 500×500 pixels mini­mum, la langue des paroles et le genre de musique. Bien entendu ces données sont inscrites avec la bonne casse (pas tout en majus­cule et des accents si néces­saires sur les majus­cules) et de façon homo­gène.

Ceux que je quali­fie de « bons » ont une quali­fi­ca­tion très précise du genre (par exemple : quel type de jazz ?), une illus­tra­tion très haute défi­ni­tion, le texte complet des paroles, voir le tempo.

Livres et textes

Pour les textes j’at­tends aussi, en plus des auteurs et du titre (souvent mal codés), le nom de l’édi­teur, le nom de la série et le numéro dans la série, un résumé ou accroche, la langue, la date de publi­ca­tion du livre origi­nal (tous formats confon­dus) ou de son écri­ture et l’EAN du livre. L’illus­tra­tion de couver­ture doit être au grand mini­mum de 800×600 pixels et ici la quali­fi­ca­tion précise du genre est indis­pen­sable (« fantasy » ne suffit pas, il peut y avoir une dizaine de genres de fantasy, et agré­ger science-fiction fantasy et fantas­tique est une faute impar­don­nable).

Pour le livre tout ce qui précède est indis­pen­sable, sans excep­tion. Les bonus qualité se font sur le résumé, les biogra­phies et la table des matières.

Et d’autres

Je suis certain que chacun a sa vision de l’in­dis­pen­sable, mais peu importe. Éditeurs, remplir ces méta­don­nées de façon complète et haute­ment quali­ta­tive est votre travail. C’est presque le mini­mum en fait. J’ac­cepte même quelques erreurs légères dans le contenu si au moins les méta­don­nées me permettent de l’ex­ploi­ter plei­ne­ment. Le numé­rique c’est aussi ça.

Vous vous y mettez quand ?


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Commentaires

7 réponses à “De l’im­por­tance des méta­don­nées”

  1. Avatar de Damien B

    « L’illustration de couverture doit être au grand minimum de 800×600 »

    Ha non ! Si elle est en 800 par 600, ça va être trop haut pour toutes les vieilles Sony (je ne sais pas à partir du T1) qui gardent 17px en bas pour la barre d’état, et du coup ça va redimensionner. 780×600 je veux bien :-)

    1. Avatar de Lecteurencolere

      Si le code est bon, la taille de 600*800 (oui, bizarre mais je tiens mon eReader vertical moi ;) ) mais avec les nouveaux écrans HD eInk, je vais envisager du plus grand format par défaut en prévision du futur.

      Je vois que ta liste de méta est assez proche de ce que je remplis, ouf.

      Par contre, la série et numéro dans la série, c’est une truc typique de Calibre, non reconnu comme standard dans la norme ePub. C’est donc du travail manuel, même Sigil ne propose pas cette métadonnée.
      Mais en tant qu’utilisateur de Calibre, je recommande vivement :)

  2. Avatar de Damien B

    A part ça, la question « vous vous y mettez quand » se pose depuis MARC 21, et la réponse a toujours été « douuuuucement ».

  3. Avatar de Mogmog
    Mogmog

    Existe-t-il un comparatif qualitatif des diffrentes plate-formes ?
    Ca aiderait a promouvoir les bons eleves et donner une indication de qualite de l’offre legale.

    1. Avatar de Eric D.
      Eric D.

      Pas que je sache (et étant donné ma position professionnelle, je ne le ferai pas moi-même) mais vous êtes libre d’initier la chose

  4. Avatar de Dalb
    Dalb

    Tout à fait d’accord avec vous sur le besoin…
    Mais en leur mettant sous le nez MARC, on va les faire fuir ;-)
    Pourquoi n’utilisent ils pas simplement Onix, le format de métadonnées du monde des éditeurs ?
    – la source : http://www.editeur.org/
    – un logiciel dans le monde francophone : http://www.onixedit.com/fr/Tour.aspx
    l’interopérabilité avec MARC est faite (http://www.editeur.org/96/ONIX-and-MARC21/) et ce format ne contient que les métadonnées nécessaires au niveau de la publication. De la pub à faire à leur attention…

    1. Avatar de Éric D.
      Éric D.

      Les éditeurs utilisent ONIX, de ce côté là pas de problèmes. Là je parlais des métadonnées embarquées dans les fichiers EPUB.

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